Champion Canary Club |
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par Jean - Paul Glémet |
Par ce court article je ferais le point sur les données actuelles concernant le standard mais aussi sur les dernières observations concernant l’évolution des phénotypes. Les différentes photos permettront à chacun de mieux visualiser les différentes variétés et de forger son propre point de vue.
Quelques rappels
L’eumo est une mutation à hérédité récessive
libre qui peut toucher les quatre types classiques mais seuls sont reconnus
en France et au niveau mondial les noir eumo, agate eumo et brun eumo.
Ces oiseaux existent aujourd’hui dans toutes les couleurs de fond (fond
blanc, jaune, rouge et les ivoires) et aussi bien en intensif, schimmel
et mosaïque notamment grâce au travail de quelques éleveurs
français. Maintenant les souches sont robustes et les eumos ne sont
pas plus fragiles que les autres canaris. On peut accoupler pur x porteur
mais aussi pur x pur. Tout dépend de la qualité des sujets.
Les caractéristiques principales
des eumos
Ce sont des oiseaux qui à la naissance ont l’œil rouge (comme
les topazes) mais si chez le topaze l’œil fonce très rapidement
pour devenir noir, chez l’eumo l’œil reste rouge même chez l’adulte.
La finesse de la striation est aussi une caractéristique qui permet
une grande luminosité du plumage (interstrie bien dégagée)
et qu’on ne doit pas perdre de vue lors du choix des reproducteurs.
Le noir eumo
Le standard actuel français (voir ODM de Mai 98) préconise " des stries longues et alignées (car nous sommes dans le type noir), une tonalité de la mélanine grise foncée et un dessin plus fin que sur un noir topaze. La phaéomélanine devra évidemment être absente. Bec, pattes et ongles sont unicolores et clairs. L’œil est rouge sombre. " |
L'agate eumo
Le standard actuel français (voir ODM de Mai 98) préconise " des stries courtes et fines (car nous sommes dans le type agate), une tonalité de la mélanine grise foncée. La phaéomélanine devra évidemment être absente. Bec, pattes et ongles sont unicolores et clairs. L’œil est rouge. " |
C’est en agate que l’élevage de l’eumo est le plus développé. C’est également là que la mutation s’exprime le mieux mais c’est aussi là qu’il y a le plus de variabilité dans l’expression phénotypique.Toute la divergence de point de vue et la variabilité phénotypique se fait sur la tonalité de la mélanine : cela va du gris beige au presque noir. Jusqu'à présent on pensait que les stries trop noires s’accompagnaient d’un œil très sombre presque noir et que cela suffisait pour mettre hors jeu cette tonalité de la mélanine. |
Or cette année j’ai élevé deux ou trois agates eumos à mélanine très foncée mais dont l’œil rouge est encore nettement reconnaissable. A l’inverse, pour éclaircir l’interstrie et rajouter de la luminosité, certains travaillent avec des oiseaux superdilués. Là l’œil est très rouge, le dessin est beau mais attention à la tonalité des rémiges et rectrices qui perd du gris et du bleuté pour aller vers beige foncé. Une constatation que j’ai faite sur les intensifs : quand la tonalité des ailes et de la queue est d’un gris bleuté clair, on perd le dessin, les stries du dos ne sont presque plus visibles. Donc attention à l’éclaircissement extrême. Une autre constatation c’est que les femelles ont souvent les ailes et la queue plus sombre que les mâles. Donc je serais enclin à accoupler ce genre de femelles (ailes et queue assez fortement marquées mais dessin strié fin) avec des mâles à tonalité des stries, des ailes et de la queue plus claire. |
Le brun eumo
Notre standard préconise des stries
larges, longues et alignées sur le dos et les flancs. Les rémiges
et la queue doivent être bien marquées.
Bec, pattes et ongles sont de couleur chair. L’œil est rouge. |
L'isabelle eumo
Cette variété n’est pas pour l’instant reconnue par la C.O.M. et n’est pas exposable en France non plus. Ces oiseaux ressemblent à des satinés mais avec une différence au niveau de la sous-plume qui est plus grise. Bien que n’étant pas un oiseau d’exposition, l’isabelle eumo peut être utilisé pour travailler l’agate eumo. |
J’espère que ce texte et ces photos vous aideront à apprécier les eumos que vous verrez en exposition cette saison et vous donneront ainsi le goût pour cette mutation. Même s’il y a encore des progrès à accomplir, le plaisir est au bout du chemin.
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du C.C.C. |
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