Champion Canary Club
Graines BEYERS
 
 
 
La Commission Nationale des Juges de France édite deux outils indispensables pour les amateurs de canaris couleurs. 
Un CD-ROM avec les descriptifs et standards 2005 de tous les canaris couleurs + 350 photos d'illustration. 
Un livre format A4 de 48 pages reprenant ces standards 2005 et illustré de 72 photos couleurs. 
Editions entièrement nouvelles: version 2005
CD Rom = 20 euros. Livre = 25 euros. 
Offre jumelée: livre + CD Rom: 42 euros. 
Ajouter à ces sommes 3,50euros (forfaitfrais d'envoi)
Envoyer la commande à Jean-Paul Glémet, 24 rue Coty, 16000 Angoulême - France. 
Libeller le chèque à l'ordre de "CNJF-section couleurs"
Pour l'étranger: payer par mandat postal ou ajouter 15 euros au chèque pour frais bancaires.
 Pour commander, cliquer ici

Nos conseils pour 
Septembre - Octobre
le Champion Canary Club
au service de tous les éleveurs
par Jean - Paul Glémet
Reproduction totale ou partielle des articles et documents interdite sans l'autorisation de l'auteur.
Copyright tous pays
Quand vous lirez cet article, la saison des concours en sera à son commencement et le cœur de quelques uns de nos canariculteurs commence à battre la chamade. Mais quelque soit son ancienneté dans notre hobby, la saison des concours est avec la saison d’élevage le deuxième moment fort de l’année ornithologique pour tout éleveur de canari. Les quelques conseils qui vont suivre sont le fruit des longues années d’expérience des membres du C.C.C. et pourront adaptées par chaque éleveur. En même temps que la saison des concours, il faut déjà penser à la saison d’élevage de l’an prochain en sélectionnant ou achetant les reproducteurs que nous utiliserons, cela formera le deuxième volet de cet article.

Réussir sa saison de concours
1er point : savoir adapter ses objectifs = établir son planning de concours
Selon les régions le nombre de concours organisés chaque année est variable. On pourra consulter très utilement le calendrier région par région publié dans ODM mais aussi se renseigner auprès de sa société locale car un planning régional est souvent communiqué à chaque société. De plus il faut aussi éventuellement tenir compte des concours des clubs techniques, des championnats nationaux voire internationaux.

Alors, que choisir ?
Les paramètres à prendre en compte sont tout d’abord le nombre d’oiseaux exposables(et compétitifs) que vous pensez avoir pour cette saison, le niveau de qualité de ces oiseaux (simplement bons ou alors d’une qualité exceptionnelle), vos ambitions(tenter d’être champion régional ou champion du Monde), vos obligations d’amitié(aller à tel concours pour faire plaisir à son " président qui est un ami de trente ans "), les facilités de transport ou de convoyage et bien évidemment l’enveloppe financière que vous êtes prêt à investir pour vous faire plaisir. Chacun réfléchira dès Septembre à établir un calendrier de concours adapté à tous ces désirs mais en tenant compte de ce qui pour nous est un impératif : respecter nos oiseaux c’est à dire n’imposer à chaque oiseau qu’un nombre limité de concours (3 ou 4 maximum dans la saison avec un repos de 2 à 4 semaines entre chaque concours). C’est donc finalement du nombre de bons oiseaux que vous avez que va dépendre principalement le nombre de concours que vous pouvez envisager. Il faut aussi tenir compte du calendrier très resserré , il y a pléthore d’expos de fin Octobre à fin Novembre et quasiment rien en Décembre. Des choix draconiens s’imposent et chacun adaptera sa tactique aux objectifs poursuivis.

2ème point : la sélection des oiseaux de concours
La première question est : quand effectuer la sélection ? 
Pour les canaris couleurs et les postures, la sélection ne peut s’effectuer que lorsque la mue est presque intégralement terminée donc selon la date de naissance des jeunes et les conditions climatiques de l’été qui accélèrent ou freinent la mue. Fin Septembre on peut déjà bien trier parmi les issus de premier et deuxième nichée, ceux de la troisième couvée seront examinés attentivement fin Octobre. Attention ! Mue pratiquement terminée ne veut pas forcément dire que l’oiseau est déjà exposable car certains oiseaux ont une fin de mue très lente (picots à la tête par exemple) et finalement on ne pourra engager ces oiseaux que dans les concours de Novembre. On a donc généralement du mal à trouver beaucoup de sujets compétitifs pour les premiers concours. C’est ainsi que dans certaines régions ou pays où les premiers concours ont lieu dès fin Septembre, nombre d’éleveurs commencent l’élevage en Janvier et parfois même en Décembre. C’est un choix que nous respectons. Toutefois l’expérience montre que ces oiseaux nés très tôt ne sont pas compétitifs lors des championnats mondiaux en Janvier car chaque canari a une période où il est au maximum de sa beauté vers l’âge de neuf mois. Là aussi chacun adapte sa technique à ses objectifs de concours.
 
La deuxième question est : quels oiseaux sélectionner ?
 Il faut évidemment choisir les oiseaux les plus proches possible du standard (le standard étant un idéal plus ou moins imaginaire) donc il faut connaître parfaitement le standard de chaque oiseau (voir librairie ODM). Il faut aussi tenir compte des dernières avancées de la qualité sur certaines couleurs ou races. Si on n’est pas un éleveur très averti, il vaut mieux se faire aider par quelqu’un de plus compétent. De toute façon, l’intervention d’un " œil neuf " ne peut être que bénéfique et c’est ce qui se rapproche le plus du regard que portera le juge officiel sur vos oiseaux. Il faut évidemment que les oiseaux sélectionnés ne comportent aucun défaut pouvant entraîner leur élimination immédiate : taches, ongles manquants etc. Ceci doit être vérifié attentivement dès le début. Vous sélectionnerez ainsi une ou deux équipes de concours selon le nombre de concours envisagé et le choix de participer en individuel ou en stam.

3ème point : la préparation des oiseaux
Pour les canaris couleurs, nous préconisons la préparation en cages couveuses plutôt qu’en cages de concours car c’est trop contraignant. L’idéal est un seul oiseau par cage ou au maximum un couple ou deux femelles. Ne jamais mettre deux mâles. De plus, il arrive souvent qu’au retour du premier concours, si vous remettez deux oiseaux ensemble il y a bagarre d’où perte de plumes ...

 La préparation en cage individuelle est idéale. La cage devra être maintenue très propre et avoir bien sûr été lavée avant. On installera seulement deux perchoirs mis au même niveau dont on rapprochera progressivement l’emplacement jusqu'à avoir un écart correspondant à l’écart des perchoirs d’une cage de concours. Pour les sujets à fond rouge, la coloration sera maintenue jusqu'à la fin de la saison des expos. Un petit truc : arrêter de colorer deux jours avant le départ à chaque expo ainsi l’oiseau ne fera plus de fientes rouges et ne risquera pas de se salir et de salir les autres lors du transport et avant le jugement.

Lors du début de la préparation, chaque oiseau doit être pris en main et examiné attentivement. Les plumes cassées seront arrachées (compter 5 à 6 semaines pour la repousse) ou coupées à ras. On notera sur la cage ou sur un cahier le numéro de bague de chaque oiseau.

Dans la semaine qui précède le concours, on reprend l’oiseau en main pour à nouveau vérifier l’état du plumage et éventuellement couper le bac et les ongles s’ils sont trop longs. Il faut aussi laver les ailes et la queue ainsi que les pattes avec de l’eau tiède et un peu de savon doux. Eponger l’oiseau avec du papier absorbant avant de le remettre dans sa cage. Les trois derniers jours avant l’expo vous vaporiserez légèrement chaque oiseau avec de l’eau tiède additionnée d’un peu de glycérine (4 à 5 gouttes par litre d’eau). La vaporisation se fait dans la matinée ou à midi, l’oiseau va alors lisser son plumage qui séchera dans l’après-midi. Ne jamais vaporiser le soir. Pour les canaris blancs, un lavage plus sérieux est à faire quatre à cinq jours avant le jugement. L’oiseau est entièrement lavé avec de l’eau tiède et du savon (type shampooing pour bébé ou pour chien blanc). Le rinçage doit être bien fait et un séchage rapide est nécessaire (utiliser une cage chauffante et surtout pas un sèche-cheveux). Ne pas oublier qu’un oiseau dont la peau du corps est mouillée se refroidit très vite et risque la mort. Pour les pattes il ne faut pas non plus les passer sous de l’eau trop chaude ni leur faire subir un chaud et froid car les ongles risquent ensuite de tomber quelques jours plus tard. Pour une première expérience, nous vous recommandons de vous faire aider par un éleveur expérimenté.

4ème point : le transport jusqu’au concours
L’idéal est bien sûr de pouvoir apporter soi-même les oiseaux ou de les faire convoyer par quelqu’un de confiance. Dans certaines régions, le concurrent doit aussi fournir les cages de concours. Dans ce cas on encage chez soi chaque oiseau dans une cage propre équipée de sable et de graines puis on recouvre la cage d’une housse mettant l’oiseau à l’abri des courants d’air (ces housses se vendent en Belgique et Hollande et sont adaptées au modèle de cage A.O.B.). Les abreuvoirs seront installés une fois arrivé à l’expo. Dans les autres cas, les oiseaux voyagent en cageots de transport. Choisir des cageots pas trop hauts ( 15cm suffisent) pour que l’oiseau ne soit pas tenté de voler, avec un ou deux perchoirs placés près du plancher ou collés au plancher. Le fond du cageot sera recouvert d’une bonne couche de copeaux dépoussiérés si la durée du transport est courte. Si le transport est long, il faut remplacer les copeaux par une couche d’alpiste ou de mélange de graines sans poussière, l’oiseau peut ainsi s’alimenter pendant le voyage. Veillez à laisser une aération suffisante en n’obturant pas complètement le grillage de façade car les canaris dégagent beaucoup de chaleur et la température monte vite à l’intérieur du cageot ce qui peut déshydrater les oiseaux et les faire maigrir d’où perte de rondeurs et plumage relaché. Si le transport est long, il faut veiller à ce qu’un peu de clarté filtre dans le cageot car cela ne sert à rien de mettre des graines si ensuite vous plongez les oiseaux dans le noir. Si le transport dure plus d’une demi-journée il faut prévoir de petits godets d’eau (avec une éponge bien mouillée) ou de la pomme mais cela risque de tacher les oiseaux.
En résumé :
Transport court (3-4 heures ou une nuit) : copeaux en fond, cageot placé à l’obscurité totale. 
Transport long (plus d’une demi-journée) : graines dans le fond du cageot + éventuellement de l'eau ou de la pomme + cageot placé dans un endroit où filtre un peu de clarté. 
Les canaris couleurs et postures voyagent très bien en cageot collectif. Les compartiments étant assez grands, les oiseaux ne s’abîment pas et restent propres. Veillez tout de même à ne pas surcharger chaque compartiment.

Quand le concours a lieu loin de chez vous et qu’aucun convoyage est possible, il reste la solution de l’expédition par Sernam. Elle ne présente aucun risque mais il faut vous renseigner auprès du centre Sernam le plus proche de votre domicile pour connaître les horaires de dépôt. L’arrivée est en général prévue pour le lendemain matin, vous équiperez donc les cageots de graines et d’eau ou de pomme.

Préparer la prochaine saison d’élevage
Septembre est l’occasion de faire le point sur la saison d’élevage qui vient de s’achever et de sélectionner vos futurs reproducteurs. 
A l’aide de votre cahier d’élevage vous repérerez les oiseaux qui vous ont donné satisfaction et au contraire ceux qu’il convient d’écarter de votre élevage. Se débarrasser des mâles stériles (si vous les avez testé sur au moins deux femelles) et des femelles qui n’ont pas élevé ou ont eu divers problèmes de reproduction ; bien sûr par honnêteté vous ne céderez pas ces oiseaux à un autre éleveur. En découvrant la qualité ou au contraire le manque de qualité des jeunes, vous pouvez vous faire une opinion sur la valeur de vos couples d’élevage. Ainsi un mâle qui a sorti de beaux jeunes avec une femelle et des jeunes médiocres avec une autre sera conservé mais évidemment vous ne reconstituerez pas le deuxième couple. En revanche, si aucun issu de ce mâle n’est valable, vous éliminerez ce mâle de votre souche. Vous ferez donc un premier tri concernant vos adultes en éliminant les mauvais éleveurs, les mauvais géniteurs (donnant des jeunes de mauvaise qualité), les oiseaux trop vieux ainsi que ceux qui auront fait une mauvaise mue ou ne vous paraissant pas en excellente santé. Le deuxième tri va concerner les jeunes que vous voudrez conserver comme reproducteurs et cela est complémentaire du tri fait pour sélectionner les oiseaux de concours. Vous découvrirez alors sans doute qu’il vous faut acquérir de nouveaux oiseaux pour accoupler avec les vôtres.
Septembre-Octobre est le bon moment pour partir à la recherche des oiseaux désirés. 
A mon avis, il vaut mieux acheter chez un éleveur dont l’élevage est régulièrement primé dans la même race ou couleur car c’est l’assurance d’une souche solide dont les qualités sont bien fixées donc héréditaires. De tels sujets sont de plus grande valeur qu’un canari ayant obtenu un bon pointage (mais chacun sait que le pointage dépend du niveau du concours et de la concurrence) mais ne venant pas d’une souche réputée car les qualités que montre cet oiseau ne se retrouveront pas forcément dans sa descendance. De même, chez un éleveur produisant une grande quantité de jeunes on aura plus de chances de trouver l’oiseau qui nous conviendra. Rappelons-nous que l’oiseau parfait n’existe pas, donc ce n’est pas la peine de chercher à l’acheter. En revanche, si votre souche manque de finesse de strie ou d’un bon lipo, demandez un oiseau ayant précisément cette qualité, vous aurez certainement satisfaction. Rappelez vous aussi qu’un mauvais oiseau est toujours trop cher mais qu’un bon oiseau n’a pas de prix. Il vaut mieux faire l’effort d’acheter un bon oiseau plutôt que deux moyens qui pour une dépense identique ne donneront pas un aussi bon résultat. Si vous souhaitez débuter une nouvelle race ou couleur, il convient d’acquérir la base de votre future souche. Certains achètent un couple à un éleveur, un autre à un autre éleveur et croisent ensuite ces souches. A notre avis ceci n’est pas la bonne méthode car même si les oiseaux sont de bonne qualité, on " mélange les gènes " ce qui fait ressortir une grande diversité parmi les jeunes et souvent baisser la qualité (voir l’article de Stéphane Vansteelant dans ODM de Juin-Juillet 1997). Au contraire, si on veut un résultat rapide il faut acheter tous ses reproducteurs chez le même éleveur car on est ainsi aussitôt " dans le sang " c’est à dire dans la souche. D’ailleurs quand un éleveur étranger commande cinq couples d’une couleur chez l’un d’entre nous c’est bien la preuve qu’il veut simplement " pomper notre souche ". Pour débuter, il faut acheter au moins deux mâles et trois femelles ce qui met à l’abri en cas de mortalité ou de stérilité d’un oiseau.

Je souhaite à chacun de tirer profit de ces conseils et vous souhaite au nom du Champion Canary Club une bonne saison des expositions avec évidemment de nombreux succès.

retour page d'accueil               retour sommaire des articles                retour haut de page



Présentation du C.C.C.
Élevages
du C.C.C.
Articles
techniques
Actualités
pratiques
Alimentation et matériel
Les couleurs des canaris
Photos de canaris
Autres sites (links)
New sur le site