Champion Canary Club |
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jaune et jaune ivoire par Jean - Paul Glémet |
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Elevage et photo Michel Viaud |
De vieille origine, d’élevage courant, le jaune n’en est pas pour autant une couleur facile à réussir en vue des concours car il y a jaune et ... jaune. |
Intensif à gauche, schimmel à droite |
Jaune mosaïque |
Le standard du canari jaune
Pour les jaunes intensif ou schimmel, le standard demande en premier lieu une couleur jaune soutenue identique en tous points du corps et sans reflets dorés. Au contraire une grande luminosité est souhaitée : une teinte se rapprochant d’un jaune citron soutenu. |
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Comment obtenir la bonne tonalité
jaune ?
* travailler la génétique
du facteur jaune
Le gène responsable du pigment jaune existe sous deux formes
: J (jaune soutenu) ou J+ (jaune non soutenu). Seuls les oiseaux ayant
J en double (J/J) auront un jaune très soutenu. On aura donc trois
gammes dans la concentration du jaune :
J/J : jaune très soutenu
(oiseau d’exposition et d’élevage)
J/J+ : jaune moyen (oiseau d’élevage
à la rigueur)
J+/J+ : jaune très pâle (oiseau
à ne pas conserver)
* travailler la génétique
du facteur bleu (facteur optique ou facteur de réfraction)
Ce gène modifie la structure de la plume et va influencer
sa capacité à renvoyer la lumière ce qui modifie la
perception que l’humain aura de la tonalité de la plume. Ce gène
existe sous deux formes : B (facteur bleu) ou B+ (pas de facteur
bleu). Seul le facteur bleu en double exemplaire donnera la luminosité
nécessaire à l’oiseau. En effet quand le facteur jaune est
à son maximum (J/J), l’oiseau a tellement de pigment jaune dans
le plumage qu’il pourra apparaître doré. Mais si ce sujet
possède le facteur bleu en double (B/B) cela va rendre ce jaune
soutenu plus lumineux et moins doré. Donc il faut conjuguer à
la fois le jaune soutenu et le facteur bleu.
* faire très attention
à l’alimentation
Il faudra se méfier de tous les pigments qui pourraient passer de l’alimentation dans le plumage notamment les caroténoïdes. |
Les accouplements des canaris
jaunes
* règle 1 :
Toujours croiser intensif x schimmel ou schimmel x
intensif.
On obtient ainsi 50% d’intensifs et 50% de schimmels dans les deux
sexes.
* règle 2 :
Utiliser seulement des sujets à plumage serré.
Elliminer tous les oiseaux ayant une structure de plume large (préférer
les bouts de plume arrondis plutôt que les plumes ayant le bout large
et droit).
* règle 3 :
Utiliser des sujets au jaune soutenu car :
jaune soutenu x jaune soutenu donne 100% de jaune soutenu
jaune soutenu x jaune moyen donne seulement 50% de sujets à
jaune soutenu
jaune moyen x jaune moyen donne seulement 25% de sujets à
jaune soutenu
* règle 4 :
Utiliser des sujets avec le facteur bleu car :
double facteur bleu x double facteur bleu donne 100% de double
facteur bleu
double facteur bleu x simple facteur bleu donne 50% de sujets
à double facteur bleu
simple facteur bleu x simple facteur bleu donne seulement 25%
de sujets à double facteur bleu
En conjuguant les règles 3 et 4 on voit que si on utilise
seulement des oiseaux à jaune moyen et à un seul facteur
bleu on a très peu de chances d’obtenir un oiseau de concours :
1 sur 16.
* les critères de
choix des géniteurs :
Pour le mâle intensif ou le mâle schimmel il faut choisir
des sujets le plus conforme possible au standard. Pour la femelle intensive
il faut choisir des oiseaux avec un jaune très lumineux. En général
les femelles sont moins soutenues que les mâles mais il est facile
d’en trouver de très lumineuses. Ces femelles intensives pourront
présenter de petites écailles de givre (dans le haut du dos
par exemple) mais en très petite quantité. Pour la femelle
schimmel le jaune devra être très citron (légers reflets
verdâtres) notamment au niveau de la tête. Les écailles
seront plus abondantes notamment sur le dos que chez les mâles, c’est
normal, mais il est important de choisir des oiseaux très lumineux.
* remarque sur l’utilisation
de sujets tachés :
Dans toutes les variétés de canaris lipochromes il
apparaît de temps en temps des sujets ayant quelques plumes noires
(tâte, cuisse...) ou des points noirs sur le bec ou les pattes. Ces
oiseaux sont disqualifiés en concours mais on peut utiliser en reproduction
certains de ces oiseaux tachés. C’est possible quand la tache est
discrète et si l’oiseau a par ailleurs beaucoup d’autres qualités.
Un oiseau taché ne donnera pas forcément de descendants tachés et inversement des sujets non tachés peuvent produire beaucoup de jeunes tachés. Il n’y a pas de règle absolue. |
Le canari jaune ivoire
La mutation ivoire modifie la disposition du lipochrome dans la
plume ce qui donne une teinte plus pâle. Le standard demande toutefois
que soit conservée la luminosité de l’oiseau. Les sujets
trop ternes (et ils sont nombreux dans cette couleur) seront fortement
pénalisés.
Toutes les remarques faites à propos du canari jaune sont valables ainsi que les règles à respecter pour les accouplements. |
Un jaune ivoire intensif quand il est réussi est un très
bel oiseau.
L’ivoire est une mutation
à hérédité liée au sexe, ainsi :
1. mâle ivoire x femelle ivoire
100% d’ivoires
2. mâle ivoire x femelle non ivoire
50% de mâles non ivoires (mais porteurs d’ivoire)
50% de femelles ivoires
3. mâle porteur d’ivoire x femelle ivoire
25% de mâles ivoires
25% de femelles ivoires
25% de mâles porteurs d’ivoire
25% de femelles jaunes normales
4. mâle non ivoire x femelle ivoire
50% de mâles porteurs d’ivoire
50% de femelles jaunes normales
Seuls les croisements 1 et 3 permettent d’obtenir des mâles ivoires qui pourront être des sujets d’exposition ; les croisements 2 et 4 permettent d’obtenir des oiseaux de travail utilisables par la suite pour des croisements de type 1 et 3. |
Les canaris jaunes à
yeux rouges
Il peut arriver de découvrir à la naissance dans un
nid de jaunes un ou plusieurs jeunes qui ont les « yeux rouges »
ce qui se voit nettement à travers la paupière. Il s’agit
de cas d’isabellisme et en moins d’une semaine l’œil est devenu noir. En
revanche il existe chez les jaunes comme chez les autres canaris lipochromes
des sujets ayant encore l’œil rouge à l’âge adulte. Ils sont
appelés lutinos. Ces oiseaux ont le même standard de beauté
que les jaunes ordinaires. En France ils concourrent dans la même
section mais dans d’autres pays et au championnat du monde ils ont leur
propre section de concours.
En fait il existe deux types de lutinos du point de vue génétique
: le jaune + ino et le jaune + satiné.
Si dans l’aspect visuel il n’y a pas de différence, dans
les règles d’accouplement ce n’est pas pareil :
* l’ino est à hérédité
récessive :
1. ino x ino
100% d’ino
2. ino x non ino
100% de non ino (à yeux noirs) mais porteurs d’ino
3. ino x porteur d’ino
50% d’ino (à yeux rouges)
50% de non ino (à yeux noirs) mais porteurs d’ino
* le satiné à
hérédité liée au sexe :
1. satiné x satiné
100% de satiné
2. mâle satiné x femelle non
satiné
50% de mâles non satiné (à yeux noirs) mais
porteurs de satiné
50% de femelles satinés (yeux rouges)
3. mâle porteur de satiné x femelle
satiné
25% de mâles
25 % de femelles satinés (à yeux rouges)
25% de mâles porteurs de satinés (à yeux noirs)
25% de femelles normales (à yeux noirs)
4. mâle normal x femelle satiné
100% de jaunes à yeux noirs mais tous les fils sont des porteurs
de satiné
S’agissant de deux types
d’oiseaux différents, on ne croisera pas un lutino (ino) avec un
lutino (satiné) sous peine de voir anéantir tous ses efforts.
Donc il faudra se renseigner sur l’origine génétique avant l’achat de ce type d’oiseaux. |
L’élevage des lutinos offre aussi un avantage supplémentaire
c’est de ne pas produire de sujets avec des taches noires disqualifiantes.
En effet, l’ino comme le satiné inhibent le noir. En revanche ces
oiseaux sont souvent moins prolifiques que le jaune à yeux noirs
ce qui fait qu’en France on en trouve très peu.
Pour mieux visualiser ces
différentes couleurs,
consultez notre
dossier
photos
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