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Une mutation qui a de l'avenir:
le canari JASPE

par Jean-Paul Glémet

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HISTORIQUE

Laissons la parole au créateur de cette nouveauté : José Antonio Abellan de Murcia (Espagne).


José Abellan lors du concours international
 de Bordeaux en octobre 2007

Cela fait déjà environ 10 ans que naquirent les premiers F1 issus d’un mâle de tarin de Magellan simple dilution avec une femelle de canari noir-jaune. Ce fut alors une nouveauté au sein même de l’hybridation. Comme c’était une couleur agréable et attirante j’ai décidé alors, par curiosité, de garder tout les F1 dilués qui étaient de sexe mâle et de tenter de fixer cette jolie couleur verte diluée dans un canari de couleur en les accouplant avec des femelles de canaris noir jaune et noir blanc. Je dus attendre 2 ans avant d’arriver à obtenir un F2 (R1) qui était dilué et mâle. Ce dont je me souviens, c’est la visite dans mon élevage par l’éleveur et directeur de la revue « Espana ornithologica », Luis Bellver Llorens, lequel, bien qu’il me rendait visite pour la renommé de mes noirs-rouges intensifs, fut attiré par ces hybrides qui avaient quelques similitudes phénotypiques avec les onyx et qu’il appela alors «confusion » ce qui pour lui voulait dire une perte de temps, d’espace et d’argent.
Mais je ne me décourageais pas et voulait continuer. Déjà avec un R1 noir-jaune dilué mâle en ma possession je croyais que j’avais fais le pas principal mais quelle ne fut pas ma surprise lorsque les R1 mâles démontrèrent avoir moins de fertilité que leurs prédécesseurs F1. C’est pour ça que j’ai du encore attendre et ai stagné pendant 4 autres années jusqu’à ce que j’obtienne un R2 mâle dilué qui soit fertile. Il fallait en avoir de la patience et de la ténacité pour ne pas abandonner la tâche. Les sœurs du mâle de la troisième génération R2, n’avaient pas encore démontré de fécondité et c’est pour cela que je dus encore attendre une autre année avant d’obtenir des femelles de quatrième génération R3 dans le but d’obtenir le caractère double dilution (homozygote) en les accouplant avec deux R3 dilués.

BAPTEME : CHOIX DE L'APPELLATION
Laissons encore la parole à José. « Comme tous les éleveurs experts que je consultais, plus expérimentés ou plus anciens que moi dans l’élevage et l’hybridation de tarins, me donnaient très peu d’espoir ou même aucun d’arriver au chaînon final et vu le constat que je faisais moi-même sur la difficulté de passer du F1 au R1 et du R1 au R2, je ne fis donc pas de publicité de mes expériences et me mis à douter moi-même de leurs succès. C’est à cette même époque que mon ami Guillèrmo Cabrera était en train d’essayer de passer la dilution du tarin au canari mais en utilisant des tarins rouge du Vénezuella (Chardonneret rouge) dilués. Il utilisait cette voie car, en théorie, le tarin rouge a une fécondité plus grande avec le canari que le tarin de Magellan. Il avait déjà en sa possession un mâle F1 de tarin rouge du Vénézuela dilué croisé avec une femelle de canari en lipochrome rouge et avec une blanche dominante. Mais il put aussi constater l’année suivante que la fécondité était maigre ou nulle. Guillèrmo Cabrera avait proposé le nom de « bijou » en pensant à la beauté que serait cette nouvelle couleur lorsqu’elle serait fixée sur le canari mais dans chaque évènement nombreux sont les concurrents mais souvent un seul arrive au but. Une fois constatée la fécondité des mâles R2 nés dans mon élevage et en ayant devant moi les résultats des différents plumages ou couleurs obtenus dans les fils R3 de quatrième génération(tant en noir-jaune qu’en noir-blanc) José Moreno Sanchez, ornithologue et grand chercheur de la canariculture de couleur, me suggéra que le nom idéal serait celui d’une pierre dont l’aspect ressemble aux veines que dessinent les fins traits des eumélanines jouant avec le ton métallique et brillant du lipochrome de fond, et me conseilla le nom de « jaspe ». La couleur jaspe du dessin des veines servait pour s’identifier avec les trois lipochromes possibles de fond que sont le jaune, le rouge et le blanc. Avant de nous décider pour le nom de Jaspe, nous avons soupesé la dénomination proposée par Guillèrmo Cabrera de l’appeler aussi « bijou » mais cela nous paraissait être trop général de même que ma première idée de l’appeler canari « dilué » comme chez le tarin, mot aussi très général et déjà utilisé pour beaucoup de nuances ou couleur en canariculture.
Durant ces jours de délibération et de consultation, arriva le n°
3 de mai 2002 de la revue Italienne « Alcedo » relatant qu’un éleveur italien essayait aussi de fixer la dilution du tarin dans le canari mais comme Guillèrmo Cabrera il avait choisi le chemin de l’hybridation plus facile à travers le tarin rouge du Vénézuela dont le croisement est plus fécond avec le canari. En Italie ils avaient décidé de l’appeler améthyste, à cause du lipochrome rouge de tonalité violacée mais quand on atteindrait le lipochrome jaune et blanc, alors quelle similitude aurait-on encore avec le violet ? C’est pour cela qu’améthyste ne nous parut pas non plus être le nom le plus adéquat. C’est ainsi qu’après après avoir consulté E. Gomez Merino Président de la C.T. des hybrides et aussi J. De Elorriaga directeur de la revue « Pajaros »le nom de jaspe fut adopté ».

FIXATION DU NOUVEAU FACTEUR DE DILUTION
José poursuit: "Bien qu’en 2003 j’ai obtenu une vingtaine de Jaspe de 4ème génération R3 en deux couleurs, noir jaune et noir blanc dont certains mâles porteurs de brun, ce ne fut pas avant le printemps 2004 que j’obtins le meilleur taux de fécondité des mâles et des femelles, condition indispensable pour obtenir l’homozygotie, c'est-à-dire le nouveau gène transplanté au canari en obtenant quatre jaspes de double dilution en noir jaune et noir blanc plus quelques jaspe R4 couleur brun jaune et brun blanc simple dilution. Au printemps 2005, j’obtins des jaspe R5 en noir jaune et noir blanc, avec le facteur de réfraction azul qui nous donne l’impression de ne pas voir la phaéomélanine au bord des plumes, j’ai fait ressortir le dessin de fines stries (eumélanine) sur un lipochrome très brillant."


Mâle noir jaspe jaune mosaïque simple dilution
(élevage Vasidialis – photo Bernaux).
Dessin très typique.
On remarque que dans les flancs ce sont des stries ce qui est différent d’un noir ailes grises.

Très bonne réduction de la phaéomélanine.


Femelle brun jaspe jaune mosaïque double dilution
(élevage Abellan, photo Hennebique).
On voit que le dos montre un dessin proche du phaéo mais sur les flancs on a des stries.
Le défaut de cette femelle est de trop fortes incrustations jaunes en rémiges et rectrices


Mâle noir jaspe jaune intensif double dilution
(élevage Abellan, photo Hennebique)
La mélanine est à peine perceptible et se mélange au lipochrome jaune.
Ce sujet est un « prototype » c’est pour cela qu’on lui pardonnera son manque d’oxydation en bec et pattes.


Noir jaspe blanc simple dilution
 (élevage Abellan, photo Hennebique)
On voit très bien dans le dos le dessin caractéristique du noir simple dilution.
Sur ce sujet il y a une bonne oxydation des parties cornées ce qui prouve qu’on peut améliorer cela par la sélection génétique.

Voici donc les données sur la création de cette race. Voyons en maintenant les points clés. 

QUELQUES DONNEES SUR LE JASPE

                ORIGINE : Comme on vient de le voir c’est par introduction de la mutation diluée du tarin de Magellan (Carduellis malleganica) dans le patrimoine génétique du canari.
                
Cette mutation correspond au pastel mais avec deux niveaux d’action qui peuvent se cumuler : simple ou double dilution et un mode d’hérédité différent du pastel habituel.
                 Création en Espagne par José Abellan fin vingtième siècle, début du vingt et unième siècle.
                
HEREDITE
C’est un facteur à hérédité libre et dominante. Il n’y a pas de facteur létal, la mutation peut donc s’exprimer en simple ou en double facteur.
                Jaspe double facteur x jaspe double facteur = 100% jaspe double facteur
                Jaspe double facteur x jaspe simple facteur = 50% de jaspe double facteur et 50% de jaspe simple facteur
                Jaspe simple facteur x jaspe simple facteur = 25% de jaspe double facteur, 50% de jaspe simple facteur, 25 % de classiques (non jaspe)
                Jaspe double facteur x classique = 100% de jaspe simple facteur
                Jaspe simple facteur x classique = 50% de jaspe et 50% de classiques (non jaspe)
                ACTION DE LA MUTATION : Elle modifie la mélanine des quatre types classiques. Il existe le noir jaspe, l’agate jaspe, le brun jaspe, l’isabelle jaspe.
En simple facteur la mutation jaspe donne un dessin particulier se rapprochant au premier coup d’œil du dessin lunelé des ailes grises mais en fait il s’agit plutôt de stries comme on va le voir en regardant de plus près les plumes. De plus je rappelle que le jaspe s’exprime aussi en agate, en brun ou en isabelle contrairement à l’ailes grises qui n’existe qu’en noir.En double dilution la mélanine est très fortement réduite. Autre caractéristique, une forte dépigmentation mélanique médiane des rémiges, ce qui laisse entrevoir sur les ailes des miroirs où le lipochrome s’exprime. Ceci est une caractéristique issue du tarin mais par sélection on va voir qu’on peut réduire ce lipochrome disgracieux visible dans le miroir et obtenir une aile avec une disposition mélanique comme chez le canari ailes grises.

DISPOSITION DE LA MELANINE
DANS LES PLUMES
ET DESSIN MELANIQUE OBTENU

                PLUMES DU DOS : La mélanine se trouve concentrée d’abord sur l’axe de la plume (rachis), puis il y a une zone diluée de chaque côté du rachis (dilution sur la majeure partie des barbes) et la mélanine se retrouve ensuite en périphérie de la plume : c’est une plume « à trois bandes ». Il s’agit là de la mélanine noire ou brune selon le type. La tonalité de cette mélanine est légèrement diluée par rapport au type classique pour un jaspe simple facteur et fortement diluée chez un jaspe double facteur. S’il y a de la phaéomélanine (fautive comme chez les classiques) elle se trouve comme toujours en bout et périphérie de plume. Bien évidemment ce dessin particulier est légèrement différent selon qu’on a affaire à un intensif, un schimmel ou un mosaïque. De même selon le type de structure de plume (plus ronde, large, plume fine, semi- fine) le dessin s’exprimera plus ou moins bien.(voir photos de plumes dorsales).


      Plume dorsale d’un noir jaspe jaune mosaïque simple dilution. Remarquer la disposition de la mélanine et celle du lipochrome jaune.
                                                                                                   A gauche vue du dessus. A droite vue du dessous (photos Glémet)

         Plume du dos d’un autre mâle noir jaspe jaune mosaïque (photo Glémet).
    Remarquer la quasi- disparition du lipochrome jaune des barbes de cette plume.

            PLUMES DE LA TETE ET DES FLANCS :
Sur ces plumes on a une disposition différente : la mélanine est surtout en partie centrale le long du rachis et dans les barbes proches du rachis. Résultat : cela nous donne un dessin strié. Les flancs, la tête et la nuque seront donc striés comme chez un classique.
            SCAPULAIRES ET COUVERTURES ALAIRES : Là au contraire on retrouve la disposition avec rachis mélanisé puis vaste zone démélanisée et mélanine repoussée en bordure de plume. On a un dessin lunelé comme chez le canari ailes grises mais en plus prononcé et d’un très joli effet.


Scapulaires et couvertures alaires d'un noir jaspe simple dilution (photo Glémet)         

         QUEUE : Plutôt qu’un long discours, voir les photos correspondantes. 
        Chez les noirs jaspes, comme pour l’ailes grises, l’ourlet mélanique de chaque rectrice dépend de la position de la rectrice dans la queue. Aucune n’est identique.
        Chez les agates jaspes, il n’y pas d’ourlet marqué mais une mélanisation plus uniforme grise.


Rectrices d'un noir jaspe simple dilution (photo Glémet)

Rectrices d'un agate jaspe simple dilution (photo Glémet)
            AILES : Les rémiges externes ont une forte réduction de la mélanine, seule leur extrémité est légèrement plus foncée. Les rémiges internes elles ont un ourlet plus foncé sur leur bord externe et en extrémité.
            Rémiges du noir jaspe : il y a une particularité qui explique l’aspect de miroir alaire. Il s’agit de la disposition particulière de la mélanine dans une zone plus ou moins longue de la rémige. En effet on peut constater chez certains sujets une dépigmentation très poussée (absence de mélanine) dans les barbes sur un tiers à deux tiers de la longueur de la rémige. De même le rachis est dépigmentée dans cette zone ou du moins il est mélanisé seulement sur sa face intérieure alors que vers le bout de la rémige tout le rachis est mélanisé.

Rémiges et couvertures alaires d’un jeune noir jaspe blanc simple dilution âgé de 16 jours
(photo Glémet)

Rémiges d’un noir jaspe (vue de dessus)
 
La mélanine est reportée sur le côté interne du rachis alors que le plus gros du rachis apparaît dépigmenté.
Dépigmentation mélanique aussi des barbes sur une certaine longueur de la rémige,
seul le pigment lipochromique peut s’installer sur la partie externe de ces rémiges.
(photo Glémet)


            Rémiges de l’agate jaspe : on retrouve un peu la disposition sur le rachis comme chez le noir jaspe mais l’aspect principal est celui de rémiges avec dilution et étalement de la mélanine qui prend une teinte grise claire lumineuse avec juste l'extrémité un peu plus foncée.


Rémiges (vues de dessus) d'un agate jaspe jaune mosaïque de 18 jours
(Photo et élevage Glémet)


DEFAUTS DE MELANISATION
Chez le jaspe comme pour le canari ailes grises , il peut arriver qu’une ou plusieurs plumes ne soient pas affecté par la mutation. Elles sont alors au contraire fortement mélanisées sur tout ou partie. Cela est fautif, il convient alors de couper cette plume. Toutefois cela n’est pas héréditaire, le défaut survient par pur hasard (un peu comme les taches mélaniques chez les canaris lipochromes).

Exemple de plume à mélanisation anormale (photo Glémet)


MON EXPERIENCE PERSONNELLE AVEC LES JASPES
Chacun sait que je me suis toujours intéressé aux nouveautés en canariculture, à leur étude et à leur élevage. Cela fait déjà 5 ans que je connaissais la tentative faite par José Abellan et j’avais vu avec lui des premiers jaspes lors du concours d’Irun en 2003 et 2004 où José avait amené ses premiers jaspes double facteur dans différents types et en fond jaune et fond blanc. Avec mon ami Michel Darrigues on avait le projet de travailler cette mutation mais l’épisode « grippe aviaire » et le ralentissement des rencontres internationales avait mis en sommeil notre projet. Au printemps 2007 je fus contacter par l’éleveur nordiste bien connu Michel Vasidialis qui s’est spécialisé dans le jaspe et qui m’envoyait les photos d’oiseaux de sa production issus d’un super mâle noir jaspe jaune mosaïque (voir photo 1) croisés avec différents types de femelles. Michel Vasidialis s’est aussi proposé de fournir des sujets que j’ai pu montrer aux éleveurs lors de l’exposition de Bordeaux et aux juges au congrès de Palaiseau. Ca y est : le virus était réactivé et pour 2008 je bloquai 12 cages pour travailler cette mutation. Je disposai ainsi de 5 jaspes simple dilution que je croise en 2008 avec 12 sujets classiques dans le but de produire des jaspes simple dilution dans plusieurs types (noir, agate, brun) pour pouvoir les étudier. Travail en fond jaune mosaïque et fond blanc (avec ou sans facteur azul pour voir la différence).

Femelle noir jaspe jaune mosaïque simple dilution
(élevage Vasidialis, photo Glémet).
Femelle ayant un bon dessin caractéristique + forte réduction de la phaéomélanine.
Cette femelle est issue d’une mère agate et je l’ai utilisée en 2008 pour faire des agate jaspe

Mais aussi, avec Michel Darrigues, notre rêve est de faire passer le jaspe chez les fond rouge puisque jusqu’à présent cela n’existait pas : d’où croisement avec noir rouge mosaïque et agate rouge mosaïque. Les premiers noir jaspe rouge mosaïque sont donc créés en mars 2008.

Le premier noir jaspe rouge mosaïque
(élevage et photo Glémet)
Jeune né en mars 2008

PREMIERE REMARQUE : on peut dès la naissance reconnaître les jaspes par rapport aux classiques. M Vasidialis me l’avait signalé, les jaspes ont le duvet clair (voir photo) = pratique pour les repérer.

Dans cette nichée on reconnaît au premier plan deux jaspes à leur duvet
beaucoup plus clair que celui de leur frère classique qui est derrière

(photo et élevage Glémet 2008)

DEUXIEME REMARQUE : il y a encore du travail à faire sur le noir jaspe dans trois directions. Primo : réduire le lipochrome dans les incrustations alaires ce sera rapide car il y a déjà des sujets avec peu de lipo visible dans l’aile et c’est alors beaucoup plus beau (je parle bien sûr pour les mosaïques) Secundo : accentuer l’oxydation du bec et des pattes en croisant avec des classiques présentant de « façon naturelle » une forte oxydation de ces parties. Tertio : réduire la présence de phaéomélanine. En effet celle-ci a tendance à s’exprimer en venant se mélanger à la mélanine gris-noir des pourtours de plumes. Il va falloir croiser avec des classiques à très forte réduction de la phaéomélanine tout en veillant à garder quand même un quantitatif noir suffisant. L’autre voie, fortement exploré jusqu’à présent, c’est l’introduction de l’azul. Cela fait des jaspes plus gris, d’un très bel effet mais manquant d’oxydation en bec et pattes pour l’instant.


Noir jaspe blanc simple dilution agée de 40 jours
Elevage et photo Glémet - 2008 -


Noir jaspe jaune mosaïque azul agé de 16 jours
Photo et élevage Glémet - 2008 -

TROISIEME REMARQUE : l’agate jaspe simple facteur sera sans doute un bijou de la canariculture. Ca fait 4 ans qu’avec Darrigues on l’a virtuellement dans la tête. 2008 et 2009 verront sa concrétisation avec des oiseaux d’un gris dilué très lumineux et avec un dessin caractéristique.

Jeune femelle agate jaspe jaune mosaïque de 18 jours
Photo et élevage Glémet - 2008 -

La même jeune femelle agate jaspe jaune mosaïque à 28 jours
Photo et élevage Glémet - 2008 -
QUATRIEME REMARQUE : le brun jaspe simple dilution a de fortes ressemblances avec un canari phaéo. Cela s'explique puisqu'il y a dépigmentation de l'axe et de la partie centrale de la plume, seule la phaéomélanine de périphérie reste visible. Mais si on sélectionne dans la voie de la réduction forte de la phaéomélanine que va t-il rester? quel sera l'aspect du dessin dorsal? Affaire à suivre. Pour la queue la disposition de la mélanine n'est pas semblable à celle d'un phaéo. Voir les photos ci-dessous d'une femelle brun jaspe jaune mosaïque simple dilution agée de 15 jours (issue d'un père brun jaune mosaïque et d'une mère noir jaspe).


Pour voir les dernières images de brun jaspe, cliquer ici

LA RECONNAISSANCE INTERNATIONALE
DU CANARI JASPE

En 2007 Abellan a présenté aux juges espagnols les différents sujets jaspes obtenus et des projets de standard. Il voulait faire reconnaître le jaspe double dilution car pour José le double dilué représente l’aboutissement de la mutation. Je l’avais mis en garde en octobre sur le fait que les doubles dilués avaient trop peu de dessin et pouvaient porter à discussion, confusion etc. Finalement la même remarque a été faite par les juges espagnols. En revanche ces juges espagnols ont validé l’existence du jaspe simple dilution, ont établi un standard provisoire et accepté la présentation en concours de ce canari lors des championnats d’Espagne dans une classe officielle ce qui est le premier pas pour la reconnaissance officielle de la mutation. Pour l’instant il n’y a pas à ma connaissance de demande de reconnaissance à l’échelon international C.O.M. ce qui n’empêche pas les jaspes d’être exposés à Malines par exemple. En France on peut exposer les jaspes en classes D 99 (nouvelles mutations). Le jaspe est un des sujets qui sera traité le 7 juin 2008 lors de la rencontre de juges belges, hollandais, allemands et français à Bruxelles.

Pour voir d'autres photos de jaspes, cliquer ici

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