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de Bordeaux 1999 |
Le compte-rendu d'organisation
L'atelier topaze - eumo L'atelier classiques oxydés L'atelier classiques et pastels dilués L'atelier ailes grises L'atelier phaéos Les photos |
D’abord vous trouverez quelques données sur l’organisation d’une rencontre de ce type afin que les organisateurs d’autres colloques du même genre puissent bénéficier de l’expérience accumulée.
LA THEORIE
1ère étape : Avoir un projet
réaliste
Il convient de se fixer un nombre d’objectifs restreint car ensuite
le temps manque pour tout réaliser. Ainsi on peut jumeler une activité
de « tri-sélection-préjugement » à des
exposés techniques. Tout est une question de timing. Ainsi la journée
technique CTC du Nord, organisée à Dunkerque, a associé
à la traditionnelle activité de préjugement des exposés
techniques sur les eumos et les onyxs, tout ceci sur une journée.
A Bordeaux nous avons dissocié ces deux objectifs en faisant deux
journées avec des thèmes séparés. La première
journée était principalement consacrée à cette
activité de « préjugement-sélection »
et à un exposé sur la préparation des oiseaux de concours.
La deuxième journée avait un objectif tout à fait
différent : le communication vers les éleveurs des modifications
et améliorations apportées depuis trois ans aux standards
des canaris couleurs.
2ème étape : Se donner les moyens
matériels et humains de la réussite
En fonction des objectifs choisis, il faut trouver le lieu, le matériel,
les hommes adéquats. Ainsi pour un prétri-sélection,
il faut des locaux assez vastes correspondant au nombre d’oiseaux
et de participants et avec un bon éclairage naturel et il faut bien
sûr des cages adaptées. Mais cela ne suffit pas ; il faut
aussi avoir assez de juges et encore faut-il qu’ils aient des qualités
de « pédagogue » pour que leur travail avec les éleveurs
porte ses fruits. En revanche pour organiser un débat il faut non
seulement un thème attrayant mais aussi que l’intervenant (juge
ou non juge) soit un spécialiste du sujet traité, qu’il ait
bien préparé son intervention et que l’on ait du matériel
adapté : diapos mais aussi maintenant d’autres supports comme les
images numériques, CD Rom, vidéos...
Tout cela c’est pour le jour J mais il ne faut pas oublier tout le
travail de préparation nécessaire : les courriers, les réservations
de salle et d’hôtel, les repas (traiteur) et trouver tout le matériel
en quantité suffisante.
A titre d’exemple, pour le colloque de Bordeaux : 3 ordinateurs, 3
TV, 3 magnétoscopes, 200 cages neuves (modèles en carton
de La Fermette), l’élaboration d’un document de travail avec les
différentes versions des standards pour les 5 thèmes étudiés,
l’organisation de trois repas (avec 55 à 60 couverts à chaque
fois), l’hébergement dans deux hôtels (Le Mercure et le Stars),
une inauguration en présence du sous-préfet... Au total des
centaines d’heures de travail pour assurer une réussite maximale.
3ème étape : mobiliser le maximum
de participants
C’est peut-être là le plus difficile car tout le monde
n’est pas forcément intéressé par la même chose.
De plus, il devient très difficile de faire déplacer les
gens : il y a un manque de dynamisme et d’entrain dans certains clubs.
C’est aux présidents de montrer l’exemple car il faut bien prendre
conscience qu’au cours d’une seule journée technique ou colloque
on apprend bien plus que pendant plusieurs années tout seul dans
son coin ou qu’en visitant plusieurs expositions locales ou régionales.
LE COLLOQUE DE BORDEAUX DANS
LA PRATIQUE
La participation des juges
Ce colloque annonçait une grande rencontre entre juges et éleveurs
et le premier point extrêmement positif c’est que 16 juges de la
CNJF (presque la moitié de la section couleurs) sont venus bénévolement
pour partager leur savoir mais en fait plutôt pour mener avec les
éleveurs une réflexion
commune sur l’évolution des standards montrant ainsi que chacun
a encore et toujours à apprendre. En plus, notre ami Pierre Hoeks,
juge belge réputé, est venu apporter un éclairage
différent. Sa présence a très nettement constitué
un plus et tous les participants ont manifesté leur satisfaction.
Merci à toi, Pierre et à vous tous chers collègues.
C’est un geste qui ne s’oubliera pas.
La participation des éleveurs
Si un peu moins de 60 éleveurs ont participé peu ou prou
à ce colloque, on pouvait légitimement prétendre à
une participation plus massive. La recherche des causes possibles à
cet état a d’ailleurs fait l’objet de diverses interventions lors
de l’assemblée pleiniére du Samedi soir : désintérêt,
peur de l’inconnu, difficultés financières, découragement....
plusieurs hypothèses ont été soulevées. En
revanche on a remarqué la présence et l’assiduité
aux ateliers de plusieurs éleveurs dont la motivation et la soif
d’apprendre montrent que ... rien que pour eux, cela valait la peine de
se remuer.
Le déroulement de la journée
du Samedi
La matinée était consacrée à l’accueil
des éleveurs et des oiseaux et à la visite des stands des
partenaires privilégiés (Beyers, DEP, La Fermette, Laboratoires
Brunet). La majeure partie de l’après-midi fût consacrée
à un tri-sélection commenté des oiseaux. Quatre groupes
de juges furent mis en place à cet effet et les commentaires et
discussions allèrent bon train. On peut dire que dans certains de
ces groupes un dialogue très riche s’est instauré. La fin
de l’après-midi fût consacrée à une réunion
pleinière avec échanges de points de vue sur les pratiques
de préparation des oiseaux aux expositions : sélection, préparation...
On a même eu droit à une démonstration en direct live
et sur écran TV des différentes façons de ligoter
la queue des oiseaux d’expo par maître Hoeks. Pour conclure il y
eut une démonstration du nouveau CD Rom « Le monde des oiseaux
de compagnie » réalisée en simultanée sur deux
ordinateurs ce qui permit à chacun de découvrir le premier
produit multimédia traitant des canaris (mais aussi des mandarins,
perruches et perroquets).
En soirée, l’inauguration en présence du sous-préfet,
du maire et de diverses personnalités fût l’occasion de remercier
tous ceux qui ont permis et facilité l’organisation de ce colloque.
De même le sous-préfet de Bordeaux remis à Jean-Paul
Glémet, au nom du président de la République, la médaille
d’argent de la République Française.
Pour finir en beauté cette journée exceptionnelle un
dîner de gala réunissait tout le monde. Et ce fût encore
une occasion de parler ensemble d’oiseaux puisqu’en fin de repas une animation
autour du thème des canaris couleurs fût mise en place. Chaque
table avait choisi son « champion » : un éleveur non
juge. Ces « champions » durent ensuite, sous les encouragements
de leurs supporters, identifier 10 canaris couleurs sur des diapositives.
La correction de cet exercice permit ensuite aux juges présents,
micro en main, d’expliquer les critères de détermination
qui permettaient d’arriver à la bonne réponse. Un exercice
très formateur et délicat car ce n’est jamais facile de commenter
une diapo.
Le déroulement de la journée
de Dimanche
Les éleveurs étant répartis en trois groupes sous
la houlette d’un responsable de groupe, ils devaient passer successivement
dans les ateliers de travail. Cinq ateliers avaient été préparés
avec pour chacun : 15 à 30 canaris, des photos (papier ou sur ordinateur),
des vidéos des derniers mondiaux. Chaque éleveur avait en
sa possession des documents de travail écrits reprenant les différentes
moutures des standards depuis 1992. En théorie tout devait bien
se passer en comptant trois quart d’heure par atelier. Dans la pratique
il a bien fallu se rendre à l’évidence : l’ampleur du problème,
les questions soulevées et le nombre d’oiseaux à observer
a prolongé la durée de certains ateliers d’où des
décalages dans le temps. De plus la reprise après le copieux
repas de midi fût difficile et source de retard. A l’évidence
la charge de travail pour ce Dimanche était trop importante : quatre
thèmes auraient suffi.
En résumé et en quelques chiffres
Une soixantaine de participants, trois nationalités représentées,
17 juges dont 16 membres de la CNJF avec leurs responsables à leur
tête, environ 300 oiseaux présents dont de nombreux sujets
de haute qualité... voici pour les chiffres. Mais il faut retenir
l’envie pour beaucoup de retrouver (peut-être dans une autre région)
un colloque similaire dans les prochaines années. Alors pourquoi
pas ?
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du C.C.C. |
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